2001, l'Odyssée de l'espace
(2001 : A Space Odyssey)

De Stanley Kubrick, (1968)

Si l'univers tournait au rythme d'une mélodie quelconque, il s'agirait certainement d'une valse. Une valse de Strauss, bien entendu.

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Ce film changea à jamais le film de science-fiction. Le scénario était signé par Stanley Kubrick et le grand auteur de science-fiction Arthur C. Clarke. Contrairement aux autres films situés dans l'espace et réalisés pendant la Guerre froide pour nous convaincre de notre supériorité, ce film s'attachait à la place modeste de l'homme dans le vaste univers et à notre quête spirituelle permanente. Le plus terrifiant, c'était que l'ennemi n'était pas quelques monstres lunaires animés de mauvaises intentions mais l'intelligence artificielle d'un ordinateur créé par l'homme ! 2001 explore le sort que l'homme s'est façonné lui-même et ce qui l'attend, physiquement et philosophiquement.

Les Etats-Unis et l'Union Soviétique envoyaient des vaisseaux habités en orbite depuis 1961, mais, lorsque ce film fut réalisé, personne n'avait encore atterri sur la Lune (la mission historique d'Apollo où Armstrong marcha pour la première fois sur le sol lunaire n'eut lieu qu'en juillet 1969). Aussi, l'intérêt et la popularité pour les astronautes et la technologie allait bientôt atteindre un apogée. Avec 2001 la question n'était plus "Et s'il y avait quelqu'un d'autre là-haut ?", que les réalisateurs se posaient depuis des années. Kubrick et Clarke posaient deux autres questions bien plus intéressantes qui interpellèrent un vaste public avide d'espace. "Et s'il n'y avait personne ?" ou encore "S'il y a quelque chose qui ne ressemble en rien à tout ce qu'on a imaginé jusqu'ici ?".

Ce film ne fait pas l'unanimité, mais personne ne peut nier qu'il a influencé l'image et la portée de toutes les autres histoires sidérales qui ont suivi, de La Guerre des étoiles à Contact. Nombreux furent ceux qui le trouvèrent prétentieux et inintelligible. Certes, il ne s'agit pas d'une histoire linéaire. Ses ambiguïtés et sa fin ouverte ne sont pas du goût de tout le monde. Le troisième tiers du film est un tour de force psychédélique (on était dans les années 60) : la lumière et la vitesse n'avaient encore jamais été représentées de la sorte et, pour le public comme pour les acteurs-astronautes eux-mêmes, Poole (Gary Lockwood) et Bowman (Keir Dullea), ce fut un véritable "trip". Les défenseurs de 2001 considèrent qu'il ne s'agit pas seulement d'un des meilleurs films des années 60 ou d'une grande épopée de la S.F., mais d'un des plus grands films de tous les temps.

 

L'astronaute Poole reçoit une carte d'anniversaire préenregistrée par ses parents via un vidéophone.

Après s'être méticuleusement documenté sur les dernières technologies, il présenta une vision réaliste des voyages spatiaux commerciaux, des mondanités d'une salle d'attente au montant que l'on paierait pour appeler chez soi depuis l'espace.

La beauté majestueuse et grandiose des effets spéciaux valut à Kubrick de nombreux admirateurs, ainsi qu'un Oscar. Une musique originale avait été composée pour le film, mais Kubrick lui préféra des morceaux de musique classique.